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Accompagnateur en Moyenne Montagne : probatoire, formation & métier

Dans le monde fascinant de la montagne, l’Accompagnateur en Moyenne Montagne (AMM) incarne à la fois le guide, le protecteur et le conteur des sommets. Mais l’ascension vers ce métier exigeant requiert bien plus que de simples aspirations. Pour ceux qui ambitionnent de devenir AMM, la préparation adéquate au probatoire, passage obligé vers cette profession, est cruciale. C’est dans cette perspective que je propose des formules de coaching personnalisé, adaptées à chaque parcours et à chaque besoin. Que ce soit dans le cadre d’une formule intensive sur un mois ou d’une formule essentielle sur trois mois, mon objectif est de vous accompagner sur le chemin de la réussite. Je profite de cet article pour rassembler toutes les informations sur le métier, le diplôme et le probatoire pour répondre à vos nombreuses questions. Préparation, formation, prérogatives… vous saurez tout !

Besoin d’un accompagnement ? Je vous propose des formules de coaching pour vous aider à vous préparer au probatoire

Vous me l’avez demandé, alors les voilà : les formules de coaching, adaptées aux besoins et aux contraintes de chacun, pour se préparer efficacement à cet examen exigeant !

Pour ceux qui cherchent une immersion rapide et intense dans la préparation à l’examen, je propose une formule intensive sur un mois. Cette formule comprend trois séances sur le terrain, durant lesquelles vous mettrez en pratique les techniques essentielles et nous aborderons les aspects stratégiques de l’examen. En plus de cela, vous bénéficierez d’analyses personnalisées par visio et d’un guide complet pour vous accompagner tout au long de votre préparation.

Pour ceux qui préfèrent une approche plus progressive et en douceur, je propose une formule essentielle sur trois mois. Cette formule vous permettra de vous préparer à l’examen à votre rythme, en espaçant les séances sur le terrain et en approfondissant progressivement vos connaissances et vos compétences. Vous bénéficierez également d’un suivi personnalisé pour vous guider tout au long de votre parcours de préparation.

Quel que soit votre niveau de préparation et vos objectifs, je suis là pour vous accompagner et vous aider à atteindre votre plein potentiel pour réussir brillamment votre examen probatoire d’accompagnateur en moyenne montagne !

N’hésitez pas à explorer les détails de chaque formule et à me contacter pour plus d’informations. Ensemble, préparons votre succès !

Formule intensive (1 mois)

Séjour Drôme orientation sport femmes

Formule intensive

Coaching 1 mois (renouvelable)

Semaine 1 : Visio 1h + remise d’un guide pour acquérir ou se perfectionner sur les bases de l’orientation en montagne

Semaine 2 : Séance spécifique sur le terrain près de chez vous + analyse (visio 1h)

Semaine 3 : Séance spécifique sur le terrain près de chez vous + analyse (visio 1h)

Semaine 4 : Séance spécifique sur le terrain près de chez vous + analyse + bilan et conseils pour s’entraîner en autonomie (visio 1h)

Formule essentielle (3 mois)

Séjour sport Drôme balise d'orientation

Formule essentielle

Coaching 3 mois (renouvelable)

1er mois : Visio 1h + remise d’un guide pour acquérir ou se perfectionner sur les bases de l’orientation en montagne + 2 exercices spécifiques sur le terrain près de chez vous

2ème mois : Séance spécifique sur le terrain près de chez vous + exercices théoriques choix d’itinéraires + analyse (visio 1h)

3ème mois : Séance spécifique sur le terrain près de chez vous + exercices théoriques choix d’itinéraires + analyse (visio 1h) + bilan et conseils pour s’entraîner en autonomie (visio 1h)

Le diplôme d’Accompagnateur en Moyenne Montagne (AMM)

Généralités sur le métier d’accompagnateur en montagne

Le métier d’accompagnateur en moyenne montagne est une profession variée qui consiste à accompagner des personnes lors de randonnées et d’activités de plein air en moyenne montagne.

  1. Accompagnement en randonnée : L’accompagnateur en moyenne montagne guide des groupes ou des individus lors de randonnées en montagne. Il planifie les itinéraires en fonction des conditions météorologiques, du niveau de compétence des participants et des caractéristiques du terrain. Il assure la sécurité du groupe tout au long de la randonnée et partage ses connaissances sur la faune, la flore, la géologie et l’histoire locale.
  2. Encadrement d’activités de plein air : En plus des randonnées, l’accompagnateur en moyenne montagne peut proposer d’autres activités : la raquette à neige, le trail-running, la marche nordique. Il assure la sécurité des participants et leur enseigne les techniques de base pour pratiquer ces activités en toute sécurité.
  3. Enseignement et sensibilisation : L’accompagnateur en moyenne montagne joue souvent un rôle éducatif en enseignant aux participants les techniques de base de la randonnée en montagne, les règles de sécurité et les principes de protection de l’environnement. Il sensibilise également les participants à la préservation de la nature et à la nécessité de respecter l’écosystème fragile des montagnes.
  4. Connaissances techniques : Pour exercer ce métier, il est indispensable d’avoir de solides compétences techniques en orientation, en secourisme et en météorologie (entre autres !). L’accompagnateur en moyenne montagne doit être capable de lire une carte topographique, d’utiliser une boussole et un GPS, et de prendre des décisions éclairées en cas d’urgence.
  5. Qualités personnelles : Outre les compétences techniques, l’accompagnateur en moyenne montagne doit posséder un bon sens de l’organisation, un esprit d’équipe, une excellente condition physique et une passion pour la nature et les activités de plein air. Il doit également faire preuve de patience, de pédagogie et de sang-froid dans toutes les situations.

En résumé, le métier d’accompagnateur en moyenne montagne offre une opportunité unique de partager sa passion pour la nature et les activités de plein air tout en assurant la sécurité et le bien-être des participants.

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Les organisations professionnelles représentatives du métier de l’accompagnement en montagne

Depuis 1979, le Syndicat national des accompagnateurs en montagne (SNAM) représente la profession auprès des pouvoirs publics et siège à la Section permanente de l’alpinisme du Conseil supérieur des sports de montagne. A ce jour, elle est l’organisation professionnelles la plus représentative de la profession.

En 2013, un second syndicat voit le jour : l’Union Nationale des Accompagnateurs en Montagne (UNAM). Cette organisation est reconnue comme organisation représentative de la profession dès l’année 2018, et participe dès lors aux jurys des différentes sessions d’examen du cursus. Toutefois, une seule organisation étant habilitée à siéger en section permanente de l’alpinisme au sein du CSSM.

Un troisième syndicat national regroupe également des accompagnateurs en montagne : le Syndicat Interprofessionnel de la Montagne (SIM), créé en 2003. Les accompagnateurs y sont regroupés avec d’autres professionnels (moniteurs de ski, guides de haute montagne, moniteurs de canyonisme, de vol libre, etc.).

Au niveau international, la profession est représentée par l’Union of International Mountain Leaders Associations (UIMLA), fondée en 2004 et qui regroupe les organisations professionnelles nationales de 8 pays (en 2008) : France, Espagne, Andorre, Suisse, Grande-Bretagne, Belgique et Pologne. Depuis novembre 2008, le processus d’élargissement de UIMLA prend en compte de nouvelles organisations représentatives (Pays-Bas, Macédoine, République slovaque, République tchèque et Italie).

Au niveau des territoires montagnards, les accompagnateurs en montagne sont généralement regroupés en réseaux aux dénominations variables : « bureau montagne », « maison de la montagne », « bureau des guides et des accompagnateurs ».

Ces réseaux sont identifiés par les offices de tourismes et les Syndicats d’Initiative montagnards et des grandes villes de piémont.

La mise à niveau périodique obligatoire des AMM des professionnels

Certains diplômes délivrés par le ministère chargé des sports et permettant l’encadrement d’activités sportives particulières prévoient que l’autorisation d’exercice soit délivrée au titulaire pour une durée limitée déterminée réglementairement. C’est le cas pour les diplômes d’état de la filière montagne.

Les titulaires du diplôme d’Etat d’alpinisme – accompagnateur en moyenne montagne sont soumis tous les six ans à une formation de mise à niveau organisée par l’Ecole nationale des sports de montagne (ENSM), site du Centre national de ski nordique et de moyenne montagne. La formation de mise à niveau doit intervenir avant le 31 décembre de la sixième année suivant l’obtention du diplôme ou de la précédente mise à niveau.

La formation au diplôme d’Accompagnateur en Moyenne Montagne (DEA AMM)

Le CNSNMM (à Prémanon) est l’organisme habilité pour la formation du diplôme d’Etat d’alpinisme – Accompagnateur en moyenne montagne. Mais certains établissements comme des CREPS, rattachés au CNSNMM, délocalisent la formation permettant ainsi de passer les unités de formation au plus proche de chez soi.

Pour toute information concernant cette formation consulter le site du CNSNMM.

Contenu de la formation

Les candidats choisissent l’option milieu montagnard enneigé ou l’option milieu montagnard tropical et équatorial lors de leur inscription au test d’accès dénommé « probatoire ». A cet effet, les candidats produisent la liste de randonnées spécifiques à l’une ou l’autre des deux options correspondantes.

Ensuite, la formation spécifique du diplôme d’Etat d’alpinisme – accompagnateur en moyenne montagne comporte cinq unités de formation, deux périodes d’observation et un stage en situation.

  • L’unité de formation 1 « animer une randonnée d’une journée au maximum pour tout public en sécurité en moyenne montagne non enneigée » d’une durée minimale de cent cinquante heures ;
  • L’unité de formation 2 (selon l’option choisie) : « concevoir, conduire en sécurité et évaluer une randonnée en milieu montagnard enneigé pour tout public » ou « concevoir, conduire en sécurité et évaluer une randonnée en milieu montagnard tropical et équatorial en période de fortes précipitations, pour tout public » d’une durée minimale de soixante-quinze heures ;
  • L’unité de formation 3 : « concevoir et mettre en œuvre en sécurité pour tout public des programmes d’adaptation à l’effort et d’entraînement à la randonnée pédestre et aux activités assimilées, en moyenne montagne » d’une durée minimale de quarante heures ;
  • L’unité de formation 4 : « concevoir, mettre en œuvre et évaluer un projet d’action en moyenne montagne » d’une durée de quarante heures ;
  • L’unité de formation 5 : « conduire en sécurité et en autonomie un raid de plusieurs jours en moyenne montagne » d’une durée de soixante heures ;

La durée de la formation varie, 2 ans au minimum (si le candidat se libère assez de temps pour tout passer à la suite, et s’il valide tout du premier coup) jusqu’à 5 ans.

L’examen probatoire du diplôme d’Accompagnateur en Moyenne Montagne

L’épreuve QCM du test Probatoire

Le questionnaire comporte 36 questions réparties en trois thématiques. Les thématiques 1 et 2 sont communes aux deux options (Milieu montagnard enneigé ou Milieu montagnard tropical et équatorial). La thématique 3 est spécifique à l’option choisie. Chacune des thématiques comporte douze questions.

Le candidat doit valider au moins huit réponses dans chacune des trois thématiques. Quatre réponses sont proposées à chacune des questions. Le candidat doit cocher la ou les réponses justes et seulement celles-ci (deux réponses justes possibles au maximum). Le temps imparti est de 30 minutes.

Thématique 1 : Le milieu montagnard (12 questions)

  • Ecologie, biologie générale
  • Faune de montagne
  • Flore de montagne
  • Géologie et géomorphologie
  • Les grandes ères géologiques
  • L’étagement de la végétation en montagne
  • Classification et évolution des espèces
  • La place et l’influence de l’homme dans le milieu montagnard
  • Les contraintes physiques, climatiques, météorologiques en montagne

Thématique 2 : La profession d’AMM, son environnement géographique, institutionnel et réglementaire (12 questions)

  • Prérogatives d’encadrement et milieux d’exercice des AMM
  • Les diplômes d’encadrement, d’enseignement et d’entrainement des sports de montagne
  • Statuts, réglementation et protection des espaces naturels montagnards
  • L’ENSM, le SNMESA, le CSSM, les organisations professionnelles représentatives, les services de secours en montagne
  • Les statuts d’exercice de la profession d’accompagnateur en moyenne montagne et leurs obligations règlementaires
  • L’obligation de qualification dans le code du sport
  • L’architecture du dispositif de formation DEA-AMM
  • Le stage pédagogique en situation dans la formation DEA-AMM
  • Les refuges de montagne, statuts, réglementation, gestion
  • Cartographie et orientation en montagne
  • Géographie des massifs de montagne français et massifs limitrophes

Thématique 3 – Milieu enneigé (12 questions) :

  • Les prérogatives d’exercice des AMM en milieu enneigé
  • Randonner en sécurité en milieu montagnard enneigé
  • Le froid : gelures, hypothermies
  • Les différents types d’échanges thermiques
  • Nivologie et météorologie spécifique au milieu montagnard enneigé
  • Impact écologique de la randonnée en milieu montagnard enneigé
  • Histoire et économie du tourisme en milieu montagnard enneigé
  • Le dérèglement climatique et son impact sur le milieu montagnard en métropole

Thématique 3 – Milieu tropical et équatorial (12 questions) :

  • Les prérogatives d’exercice des AMM en milieu tropical et équatorial
  • Randonner en sécurité en milieu montagnard tropical et équatorial
  • Météorologie et hydrologie spécifique au milieu montagnard tropical et équatorial
  • Impact écologique de la randonnée en milieu montagnard tropical et équatorial
  • Histoire et économie des territoires de montagne en milieu tropical et équatorial
  • Le dérèglement climatique et son impact sur le milieu montagnard tropical et équatorial
  • Faune et flore : Les principes d’endémicité et d’insularité et leurs influences sur l’évolution des espèces

Principes de l’épreuve pratique

L’épreuve pratique de marche et d’orientation en terrain technique de moyenne montagne consiste en un déplacement de 28 à 35 kilomètres effort dont 1400 à 1800m de dénivelé positif cumulé, à  effectuer en autonomie et en situation d’orientation/navigation.

Le terrain choisi répond aux caractéristiques suivantes :

  • étage montagnard à alpin, principalement forestier et globalement pénétrable, permettant de limiter les aléas météorologiques (neige, brouillard en zone découverte, orage en zone isolée) liés aux étages supérieurs ;
  • reliefs, bassins versants, pénétrabilité et lignes directrices variés  permettant de vérifier la pertinence de la navigation en terrain montagnard ;
  • terrains irrégulièrement glissants, instables, herbeux, terreux ou rocheux permettant de garantir que les candidats validant l’épreuve disposent de capacités à évoluer durablement avec aisance et efficacité sur des terrains techniques variés ;

Le candidat doit réaliser un parcours en montagne en passant par des points de passage imposés dessinés sur une carte de type IGN 1/25 000 et matérialisés sur le terrain par 15 à 20 balises à valider dans un ordre imposé ou par des portions imposées jalonnées. La carte peut mentionner par des croix rouges des zones ou des itinéraires interdits pour les candidats.

Les sections

Le parcours se décompose en plusieurs sections devant être validées dans des limites de temps imposées précisées avant l’épreuve à chaque candidat.

Chacune des sections sollicite simultanément les qualités physiques du candidat, ses capacités à progresser hors sentier sur des terrains techniques et ses capacités à s’orienter. La première section tracée sur un terrain peu exposé aux aléas du milieu montagnard, identifie les candidats disposant d’un niveau physique, technique et de navigation suffisant pour s’engager dans la suite du parcours. Les difficultés des sections suivantes ciblent chacune plus précisément l’une des trois compétences précitées à un niveau confirmé :

  • Une section orientée sur les capacités physiques ;
  • Une section à dominante « orientation technique » ;
  • Une section sollicitant particulièrement les compétences relatives à la progression en terrains techniques.

Les candidats dépassant le temps imparti à la fin d’une section sont éliminés. Les candidats se présentant à une porte horaire dans un temps inférieur au temps minimum imparti doivent attendre le délai nécessaire avant de poursuivre leur progression sur la section suivante. Les sections s’enchaînent sans arrêt du chronomètre.


Caractéristiques des différentes sections

Section 1 :

Parcours de 5 à 7 kilomètres effort matérialisé par 2 à 3 balises positionnées sur des lignes directrices. En métropole, environ 50% du parcours impose de progresser hors sentier. Le temps d’admission est calculé sur la base de 12 minutes / km-ef pour les hommes et 13 minutes / km-ef pour les femmes. Le temps minimum est calculé sur la base de 10 minutes / km-ef.

Autres sections :

o   Section à dominante physique : Parcours de 14 à 18 km-ef matérialisé par autant de balises de direction que nécessaire, positionnées sur des lignes directrices. Cette section comporte environ 1200m de dénivelé positif dans la limite de 1000m à 1300m. En métropole, environ 50% du parcours impose de progresser hors sentier. Le temps d’admission est calculé sur la base de 12 minutes / km-ef pour les hommes et 13 minutes / km-ef pour les femmes. Le temps minimum est calculé sur la base de 10 minutes / km-ef.

o   Section à dominante orientation : Parcours de 8 à 10 km-ef matérialisé par 4 à 6 balises techniques dont 3 au moins sont positionnées hors lignes directrices. Le tracé de cette section impose de progresser principalement hors sentier. Le temps d’admission est calculé sur la base de 12 minutes / km-ef pour les hommes et 13 minutes / kme pour les femmes. Le temps minimum est calculé sur la base de 10 minutes / km-ef.

o   Section à dominante « terrains techniques montagnards » : Parcours imposé de 1,5 à 3 km-ef matérialisé par des balises de direction, des jalons ou des couloirs de rubalise. Le parcours inclu des descentes, des montées et des traversées sur des terrains rocheux, pierreux, terreux ou herbeux glissants et instables. Le candidat doit respecter le tracé imposé et valider la section en respectant un temps d’admission calculé sur la base de 10 minutes / km-ef pour les hommes et 11 minutes / km-ef pour les femmes. Des contrôleurs, présents sur les passages les plus techniques, vérifient que les candidats respectent l’itinéraire imposé.

Calcul des temps

Définition du « km-e » :

1 km-ef = Distance topographique entre deux points en évitant les zones infranchissables (en km) + 10 fois le dénivelé positif cumulé (en km) + 1 fois le dénivelé négatif cumulé (en km)

Le barème de calcul des temps éliminatoires sur la base du km-e est indicatif. Les temps retenus indiqués sur la carte du candidat tiennent compte du passage des ouvreurs et de la pénétrabilité des terrains. Ils peuvent être adaptés en cours d’épreuve par le comité de course en fonction de l’évolution des conditions réelles (météo, visibilité, terrain). Les temps d’admissions sont proposés par le traceur et validés par le comité de course.

Matériel obligatoire

Le candidat dispose en permanence du matériel obligatoire préalablement défini par la commission d’experts. Il se déplace en permanence avec un sac d’un poids minimum de 10 kg pour les hommes et 8 kg pour les femmes. Ces poids n’intègrent donc pas tout ce qui peut être utilisé / porté / ingéré (alimentation, boisson, vêtements…). Le matériel obligatoire doit être disponible pendant toute la durée de l’épreuve. L’absence d’un élément de la liste ci-dessous peut entrainer l’élimination du candidat :

  • 1 paire de chaussures aux pieds, fermées et crantées
  • 1 veste étanche à manches longues avec capuche
  • 1 pantalon long
  • 1 sac de couchage (poids minimum 500g)
  • 1 bonnet
  • 1 bâche (dimensions mini 4m x 3m) avec un système d’attache dans les angles
  • 1 trousse individuelle de premier secours comprenant à minima une couverture de survie (dimensions mini 2,20m x1.40m), des pansements, un désinfectant, des compresses, du sérum physiologique, une bande adhésive, une bande de contention, une paire de gants à usage unique, une pince à épiler, un tire-tique, une paire de ciseaux
  • 1 téléphone portable de type smartphone chargé qui sera placé dans une pochette opaque scellée par l’organisation
  • 1 sifflet d’alarme attaché à la bretelle du sac à dos
  • 1 kit d’allumage de feu (a minima 1 briquet et une bougie chauffe-plat)
  • 1 lampe frontale en état de fonctionner
  • 1 boussole de réserve
  • 1 quantité d’eau de réserve d’un litre minimum (à ne pas consommer pendant l’épreuve)
  • 1 quantité de nourriture de réserve prête à consommer de 500g minimum (à ne pas consommer pendant l’épreuve)
  • 1 chronomètre (pour la gestion cumulée de votre temps de parcours)

Liste non exhaustive des comportements non conformes

  • Se présenter en retard au contrôle d’identité, au contrôle du matériel ou au départ de l’épreuve
  • Communiquer pendant l’épreuve avec toute personne autre que les organisateurs et membres du jury sauf cas d’urgence lié à la sécurité
  • Progresser sans son sac ou sans l’intégralité de son matériel obligatoire
  • Disposer de matériel obligatoire non fonctionnel ou inadapté au parcours et/ou aux conditions du jour du test
  • Progresser avec son animal de compagnie
  • Traverser, longer ou emprunter des zones ou des itinéraires interdits
  • Evoluer de quelque manière que ce soit sur le terrain de l’épreuve dans le laps de temps situé entre la diffusion du lieu de rendez-vous et l’arrivée du dernier candidat à la fin de l’épreuve, à l’exception de la stricte zone de parking et de sa route d’accès
  • Progresser sans numéro d’identification de candidat visible frontalement
  • Utiliser une autre carte que celle fournie par l’organisation
  • Disposer d’un moyen de communication autre que ceux prévus dans la liste du matériel obligatoire
  • Débrancher ou rendre inactif de quelque manière que ce soit le dispositif de positionnement individuel permanent des candidats
  • Perdre le matériel d’indentification du candidat (dossard, puce électronique, balise de positionnement …). Tout matériel manquant ou détérioré sera facturé au candidat.
  • Abandonner du matériel ou des déchets entre le départ et l’arrivée et plus généralement dans le cadre de l’examen
  • Traverser une zone interdite identifiée sur la carte ou sur le terrain
  • Sortir de l’itinéraire imposé alors que celui-ci est matérialisé sur la carte ou sur le terrain
  • Progresser hors du cheminement obligatoire quand il est matérialisé sur le terrain
  • Utiliser un autre moyen de déplacement que la marche ou la course à pied
  • Se comporter dangereusement pour soi ou pour les autres
  • Détériorer ou déplacer le matériel de l’organisation
  • Ne pas porter assistance à une personne en détresse
  • Aider un autre candidat à progresser ou à trouver les points de passage obligatoires
  • Disposer d’outils d’aide à l’orientation ou à la progression autres qu’une boussole magnétique, un chronomètre et un altimètre barométrique. Tout instrument proposant d’autres fonctions est interdit : montres, GPS, podomètre, cardiofréquencemètre …
  • Manquer de respect aux autres candidats, aux organisateurs ou à toute autre personne, pendant, avant ou après l’épreuve
  • Ne pas respecter tout autre consigne orale ou écrite signalée par un membre de la commission d’experts

Les périodes d’observation et de stage

La mise en situation du stagiaire inclus :

  • la période d’observation hors milieu enneigé et hors période de fortes précipitations fixée par l’autorité compétente pour les départements et régions d’outre-mer ;
  • la période de stage en situation proprement dite ;
  • selon l’option, la période d’observation en milieu montagnard enneigé ou la période d’observation en milieu montagnard tropical ou équatorial en période de fortes précipitations sur des terrains escarpés et détrempés.

La réussite à l’unité de formation « animer une randonnée d’une journée au maximum pour tout public en sécurité en moyenne montagne et non enneigée » et l’attestation de réalisation de la période d’observation hors milieu enneigé et hors période de fortes précipitations fixée par l’autorité compétente, autorisent le stagiaire à se présenter à l’épreuve de vérification des exigences préalables à la mise en situation professionnelle (EPMSP).

L’épreuve de vérification des EPMSP est organisée et évaluée par le jury désigné et présidé par le directeur du SNMESA à l’issue du dernier jour de l’unité de formation « animer une randonnée d’une journée au maximum pour tout public en sécurité en moyenne montagne non enneigée ». Le candidat conduit en sécurité un groupe reconstitué pendant une durée de 20 à 25 minutes au maximum hors sentier, en terrain technique de moyenne montagne. A la suite de ce temps d’encadrement en sécurité, il expose sa démarche pédagogique et sécuritaire aux deux évaluateurs pendant 10 à 15 minutes au maximum.

Le stage en situation professionnelle fait partie intégrante de la formation et permet aux stagiaires, à travers des mises en situations professionnelles :

  • de découvrir les différents aspects du métier ;
  • de mettre en application les contenus techniques et pédagogiques dispensés par l’Ecole nationale des sports de montagne, site du Centre national de ski nordique et de moyenne montagne ;
  • d’acquérir les éléments nécessaires à la rédaction des documents requis.

Les professionnels conseillers de stage doivent répondre aux conditions suivantes :

  • être titulaire depuis trois ans au moins du diplôme d’Etat d’alpinisme – accompagnateur en moyenne montagne, ou du diplôme d’Etat d’alpinisme-guide de haute montagne, ou d’un des diplômes du brevet d’Etat d’alpinisme à l’exclusion du diplôme de moniteur d’escalade ;
  • ou cumuler au moins trois années comme titulaire de l’un des diplômes d’Etat d’alpinisme – accompagnateur en moyenne montagne, ou du diplôme d’Etat d’alpinisme-guide de haute montagne, ou de l’un des diplômes du brevet d’Etat d’alpinisme à l’exclusion du diplôme de moniteur d’escalade ;
  • être en activité et en possession d’une carte professionnelle d’éducateur sportif en cours de validité.

Les conseillers de stage valident les randonnées du stage en situation.

Les prérogatives d’encadrement des stagiaires en situation :

Le stagiaire, ayant validé les EPMSP, est autorisé, dans le cadre d’une convention de stage en cours de validité, à exercer en autonomie, sans nuitée en bivouac ou en refuge non gardé en milieu montagnard non enneigé, et hors des périodes de fortes précipitations en milieu tropical et équatorial, pendant la durée de validité de son livret de formation.

Par la suite, dans le cadre d’une convention de stage en cours de validité, est autorisé à exercer en co-encadrement, à la journée au maximum, selon l’option, en milieu montagnard enneigé ou en milieu montagnard tropical et équatorial, pour la durée du livret de formation, l’accompagnateur stagiaire répondant aux conditions suivantes :

  • avoir certifié l’unité de formation optionnelle (UF2a) « concevoir, conduire en sécurité et évaluer une randonnée en milieu montagnard enneigé pour tout public » ou l’unité de formation optionnelle (UF2b) « concevoir, conduire en sécurité et évaluer une randonnée d’une journée au maximum en milieu montagnard tropical et équatorial en période de fortes précipitations, pour tout public » ;
  • être titulaire de l’attestation de suivi de la période d’observation en milieu montagnard enneigé ou en milieu montagnard tropical et équatorial.

Mes conseils pour préparer le test du Probatoire de l’AMM

Préparation de l’épreuve de terrain

Devenir un orienteur

Ne devient pas orienteur qui veut ! La preuve étant que bon nombre de candidats échouent, parfois plusieurs fois. La sélection est drastique, en moyenne c’est pas plus de 30 à 40% des participants qui valident l’épreuve. Pour s’y préparer, il faut s’armer de patience et surtout s’y prendre très tôt. J’insiste sur la difficulté. Car j’ai croisé bon nombre de candidats se « ventant » de savoir lire une carte IGN et savoir « bien » s’orienter en randonnée. SAUF QUE, bon nombre d’entre eux n’ont pas trouvé une ou plusieurs balises, ou sont arrivés hors délai du fait de mauvais choix d’itinéraires. Il faut prendre en compte le fait qu’un itinéraire « parfait » n’emprunte que très peu de sentiers. Il passe plutôt à travers forêts et pâturages, longe des ruisseaux, remonte des talwegs, passe à courbe de niveau ou encore suit un azimut. Il fait appel aussi à des notions tels que le point d’attaque et la ligne d’arrêt. Il faut être bon orienteur (et pas simplement bon randonneur), et faire preuve de rigueur, de précision et de rapidité.

Probatoire AMM Payolle D.jpg

Je ne peux pas ici, en un article, vous apprendre à orienter, mais je peux vous donner quelques pistes de ce qu’il va vous falloir assimiler et surtout bien maîtriser. 

  • Assimiler les éléments constitutifs de la carte : vous devez connaître la légende d’une carte IGN par coeur ;
  • Mesurer une distance sur la carte : 1,5 cm sur la carte entre deux balises ? Combien de mètres sur le terrain ? Vous devez être capable de faire rapidement la conversion et, encore mieux, de savoir combien de pas/double pas vous faites sur cette distance en fonction du terrain ;
  • Lire le relief et déterminer l’altitude : suivre une courbe de niveau, ajuster régulièrement son altimètre, monter ou descendre de 10, 50 ou 100m, voilà ce qui vous attend ;
  • Choisir des éléments fiables et précis pour : vos points d’attaque, vos lignes d’arrêt et vos mains courantes ;
  • Définir le meilleur choix d’itinéraire en tenant compte du dénivelé, du type de végétation au sol et des éléments précédents.

Pour maîtriser toutes ces notions, l’idéal (d’après moi) serait de s’inscrire deux ans à l’avance dans un club d’orientation et de pratiquer régulièrement des courses. Les courses classiques (sprint, moyenne et longue distances) ont généralement lieux sur des cartes IOF et non IGN mais le principe est le même. Faire des raids orientation est également un excellent moyen de s’entraîner au probatoire. D’ailleurs, certains raids utilisent des cartes IGN, c’est donc parfait pour vous !

Si vous êtes un peu serré niveau timing, et que vous n’avez jamais pratiqué l’orientation de manière soutenue, faites un stage avec un organisme ou un accompagnateur en montagne. Je réalise quelques stages et propose des formules de coaching si l’idée vous en dit 🙂 Regardez au début de cet article.

Travailler son endurance et sa force

20-25km et 1500m de D+ minimum : voilà ce qui vous attend. En trail-running, ce n’est pas tant que ça pour beaucoup de sportifs. Mais ajoutez un sac de 10 à 13kg, un parcours hors sentiers, des balises à chercher en un temps limite et la tâche se complique. Les ascensions sont souvent bien raides, les descentes glissantes et/ou techniques. Il faut être préparé à une telle épreuve. Comment ?

  • Faire des randonnées « sportives », c’est à dire chargé(e) avec un sac à dos d’une dizaine de kilos, sur une distance d’une vingtaine de kilomètres avec dénivelé important (> 1000mD+) à un rythme soutenu (pas de pause photo par exemple^^) ; je dirais qu’avec une bonne condition physique, 3 mois de préparation, à raison d’une à deux randonnées par semaine (en plus d’une activité physique autre telle que la course à pied par exemple) suffisent ;
  • Faire du renforcement musculaire une à deux fois par semaine au moins ;
  • Pratiquer le trail-running (course à pied avec du dénivelé et sur terrain technique) avec un sac légèrement chargé (2 ou 3 kg) ;

Préparer son sac à dos

D’abord, vous devez rassembler tous les éléments de la liste concernant le matériel obligatoire et celui conseillé (plus haut dans cet article). Pensez bien à changer les piles de votre frontale et celles de votre montre chronomètre et/ou de votre altimètre si celui-ci en nécessite. Puis, dans un second temps, faites-vous une liste de tout ce qu’il vous manque : mouchoirs, ravitaillement, stylo, masque, gel hydroalcoolique…

Ensuite, pendant les mois qui précédent l’épreuve et où vous allez vous entrainer, il va falloir tester votre matériel. Votre sac, vos chaussures, la veste imperméable que vous allez emporter : tout doit être essayé et éprouvé afin d’emmener avec vous UNIQUEMENT du matériel fiable, confortable, adapté et sans contrainte. Votre sac ne doit en aucun cas vous gêner, vos chaussures ne doivent pas vous donner d’ampoules aux pieds, votre ravitaillement doit être connu et maîtrisé (oubliez les barres et gels que vous ne testez pas plusieurs fois avant l’épreuve !!).

Préparation du QCM

Le QCM est lui aussi une épreuve difficile, pas tant de par le niveau des questions (même si certaines sont parfois très spécialisées), mais de par la diversité des thématiques à assimiler. Il est difficile d’être expert dans tous les domaines… alors il va vous falloir très certainement bachoter un moment ! Deux mois, six ou peut-être dix, le temps de préparation au QCM va dépendre de votre niveau de base (avez-vous une formation initiale en expertise naturaliste, environnement… ?), du temps dont vous disposez pour vous préparer (une heure ou la journée entière par jour ?) et de votre capacité d’assimilation.

Pour ma part, je pense qu’à raison de 2-3h par jour il est possible de faire des révisions correctes sur 3 mois pour quelqu’un qui a des notions de base. Mais si vous avez plus de temps pour approfondir et vous exercer avec des QCM d’entraînement, alors c’est encore mieux.

Voici les étapes pour réussir le QCM :

  1. Découvrir les thématiques à connaître (plus haut dans cet article) ;
  2. Faire des fiches pour chaque thématique : pour chaque notion à connaître, rechercher sa définition précise, des exemples, sa situation (géographique par exemple)… S’appuyer sur des outils existants : « Ma boîte a QCM » et « Outdoorguidetips » mais attention il faut approfondir les notions abordées à travers ces deux sites ;
  3. Rassembler des annales pour s’exercer et identifier ses lacunes ;
  4. Approfondir avec des ouvrages :
    • La Vie de la Montagne – Bernard Fischesser ; 
    • Petit manuel de météo montagne – Jean-Jacques Thillet ;
    • Animaux des montagnes – Sandrine Stefaniak ;
    • Arbres et arbustes de montagne – Sandrine Stefaniak ;
    • Guide des fleurs de montagne – Marjorie Blamey ;
  5. Approfondir avec des sites internet : ONCFS, Parcs Nationaux…
  6. Approfondir avec des reportages : les vidéos de Fred et Jamy (C’est pas Sorcier ; une vraie mine d’infos pour découvrir une nouvelle thématique !), les reportages d’Arte, les MOOC…

Conclusion

En conclusion, l’accès au métier d’Accompagnateur en Moyenne Montagne requiert un investissement tant physique que mental. À travers cet article, nous avons exploré les différentes facettes de cette profession passionnante, depuis les exigences du probatoire jusqu’aux conseils pratiques pour le réussir. Le chemin vers le diplôme AMM est parsemé de défis, mais avec la bonne préparation et un accompagnement adapté, il devient accessible à tous ceux qui nourrissent une passion pour la montagne et le désir de la partager avec les autres. En proposant des formules de coaching sur mesure, j’ai pour ambition de vous fournir les outils nécessaires pour franchir avec succès cette étape décisive vers l’accomplissement de votre rêve d’Accompagnateur en Moyenne Montagne. Que chaque pas sur le sentier de la préparation vous rapproche un peu plus du sommet de votre réussite professionnelle.

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